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La Robertsau, parenthèse « nature » et « histoire » en plein coeur de la ville...

Espace naturel depuis toujours, puisqu‘il était initialement principalement composé de l‘Ill et de la forêt, la Robertsau est aujourd‘hui le quartier résidentiel le plus au nord de Strasbourg.
Parfait mélange entre petits immeubles et maisons à colombages, le tout dans une enveloppe verdoyante, il représente 1 810 hectares, soit 23% du territoire de la ville.
Il est mitoyen des quartiers du Wacken, de l‘Orangerie, du Conseil des Quinze et de la Cité de l‘Ill.

Un quartier moderne et attractif

L‘urbanisation du quartier s‘est faite tardivement, durant le 19e siècle, car les nombreux bras de l’Ill qui le traversaient occasionnaient régulièrement des inondations, ce qui rendait l’habitation difficile.

Les maraîchers ont été les premiers à venir y installer leurs exploitations, puis les ouvriers, souvent employés dans la papeterie Lana implantée sur les berges du Muhlwasser, les ont rejoint au cours du 20e siècle.

Durant la période d’occupation allemande, des maisons de maître et divers édifices y ont été construits, rendant par la suite l’endroit attrayant pour les villégiatures des riches habitants de la ville. Les restaurants et cafés notamment, sont alors rapidement devenus leurs lieux de fréquentation privilégiés.

Le développement du quartier de la Robertsau est donc relativement récent, favorisé par son attractivité « champêtre » et par sa réputation, puisque sa population actuelle est caractérisée par des revenus généralement supérieurs à la moyenne de la ville.

Un décor de roman historique

Le quartier de la Robertsau se distingue par la richesse de son héritage historique et patrimonial, puisqu’il a été la terre de plusieurs châteaux, dont certains vestiges subsistent aujourd’hui et font partie intégrante de son identité.

Le premier à choisir ce lieu pour y construire son château a été le chevalier Robert Bock. Si la construction a aujourd’hui totalement disparu, d’autres éléments portent la trace de cet épisode : le nom « Robertsau », par exemple, composé du prénom « Ruprecht » et du mot allemand « aue » (prairie humide, au bord de l’eau), le nom de l’axe principal du quartier (la rue Boecklin) et celui d’une rue adjacente (celle du chevalier Robert).

Dans les siècles qui ont suivi, plusieurs autres châteaux y ont été construits et déconstruits, jusqu’au Château de Pourtalès au 18e siècle. Initialement propriété de Joseph Guérault, entrepreneur des ouvrages du Roi et chargé de la construction des fortifications de Strasbourg, il a commencé à appartenir à la famille Renouard de Bussière à partir de 1802. C’est Mélanie de Pourtalès, épouse du banquier Edmond de Pourtalès-Gorgier, qui en fut l’héritière et y opéra de nombreuses transformations à l’aide de l’architecte Breffendille jusqu’en 1902. La comtesse Mélanie et sa fille Agnès, qui a hérité du château, en ont toutes les deux fait un lieu de rencontres et d’échanges diplomatiques et littéraires, en y recevant de nombreuses personnalités européennes et en organisant diverses représentations dans le parc. C’est l’héritière suivante, Mme Maurice Bérard, qui prend la décision de fermer le château définitivement en 1939.

Après la guerre, le château a abrité le Collège de l’Europe Libre, puis il a été laissé à l’abandon et racheté en 1972 par le Dr. Walter Leibrecht, qui l’a rénové et utilisé comme campus pour la Schiller International University.

Le parc a pour sa part été racheté par la Ville de Strasbourg, qui l’a ouvert au public.

Le Château de Pourtalès compte également une dépendance, la Ferme Bussière, aujourd’hui foyer des Espaces Verts de la Ville et du Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement de Bussière.

Abri de l’Europe à Strasbourg

En dehors de cet ancrage historique, un autre aspect insolite du quartier de la Robertsau est sa dimension internationale, puisque sa parcelle sud fait partie du quartier européen de la Ville de Strasbourg.

Elle comporte en effet plusieurs bâtiments des institutions européennes : le Palais des Droits de l’Homme, la Pharmacopée européenne, l’Agora du Conseil de l’Europe ainsi que l’Institut International des Droits de l’Homme.

Un quartier « tout confort » pour la vie de famille

Malgré ces propriétés historiques et géopolitiques qui lui confèrent une certaine grandeur, le quartier de la Robertsau se présente comme un véritable petit village, disposant de tout l’équipement nécessaire, idéal pour développer une vie de famille, tout en douceur et tout à côté du centre-ville.

Le lieu comporte notamment les sites administratifs nécessaires : une mairie de quartier, un bureau de Poste ainsi qu’un bureau de police, mais également deux édifices de santé : l’hôpital de la Robertsau et la Clinique Sainte-Anne et un centre médico-social de quartier.

Concernant l’éducation, le choix est vaste puisque la Robertsau compte pas moins de quatre écoles élémentaires (qui accueillent à la fois les classes maternelles et primaires) :

  • l’école de la Robertsau
  • l’école Pourtalès
  • l’école de la Niederau
  • l’école Jean-Baptiste Schwilgué

L’école européenne se trouve aussi dans le quartier, ainsi que le collège Jules Hoffmann.

La Robertsau ne comporte pas d’établissement d’enseignement supérieur en son sein, mais la proximité immédiate de la ville et de ses quatre écoles d’ingénieurs, 2 grandes écoles, 3 instituts universitaires de technologies et son école de journalisme, en font un lieu d’habitation tout indiqué pour les étudiants. Elle abrite d’ailleurs cités et résidences universitaires pour les étudiants strasbourgeois.

Enfin, en ce qui concerne les établissements de loisirs, la Robertsau n’est pas en reste puisqu’elle propose, en plus des nombreux lieux de loisirs très facilement accessibles en ville, une bibliothèque-médiathèque de quartier, une piscine et un centre culturel (Saint Thomas).

Pour terminer, un marché se tient tous les jeudis et samedis sur la place du Corps-de-Garde, pour permettre à ses habitants de se fournir en produits frais et locaux au plus proche de chez eux.

Et si quelque chose devait manquer à ce quartier animé et bien fourni, il est directement relié au centre-ville par le tram.

Depuis 2007, la ligne E dessert l’entrée sud du quartier avec les stations Droits de l’Homme et Boecklin, et depuis 2019, une prolongation permet de relier le centre socio-culturel via 3 nouvelles stations.

Le « jardin de Strasbourg »

La Robertsau doit son surnom de jardin de la ville aux nombreux espaces verts qui la caractérisent et en font un territoire dépaysant et paisible à deux pas du centre-ville.

La forêt de la Robertsau, d’une superficie de 493 hectares, comporte plusieurs sentiers balisés et itinéraires pour cavaliers, ainsi qu’un parcours de santé. Sa flore diversifiée, et notamment ses nombreuses lianes, lui donnent des airs d’espace sauvage dans lequel on a volontiers envie de se perdre le temps d’une promenade.

Le Parc de Pourtalès, jardin du château, s’étend sur 24 hectares où la nature a repris ses droits et cohabite avec une collection de sculptures contemporaines installées dans le cadre d’un projet conçu par le Centre européen d’actions artistiques contemporaines (CEAAC).

Enfin, le parc de la Petite-Orangerie ou le domaine du Kaysersguet constituent également de délicieux lieux de nature dans lesquels s’évader quelques instants pour échapper au brouhaha de la ville.

De plus, la Robertsau est traversée par divers cours d’eau, le long desquels sont aménagés des sentiers pour des balades à pieds, à vélo, à rollers…

En bref, vivre à la Robertsau, c’est profiter d’un environnement calme et naturel au quotidien, rempli de jolis endroits à visiter, chargé d’histoires à découvrir, avec un agréable esprit « village », le tout sans quitter Strasbourg !